Expérience immersive chez les Sioux

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© Gerflor

Parler de sol sur mesure est un euphémisme pour décrire celui d’une exposition du Musée des Confluences de Lyon. Gerflor, mécène du projet, est allé dans des carrières de sable et des centres équestres pour créer un sol unique au réalisme bluffant.

Le musée lyonnais des Confluences s’est lancé « Sur la piste des Sioux » à travers une représentation des Indiens d’Amérique depuis près de 500 ans. Une exposition réalisée après un nouvel accord de mécénat en nature et en compétences avec l’entreprise Gerflor. Le musée et le spécialiste des revêtements de sol s’étaient déjà associés en 2019 pour une exposition baptisée « Mini-monstres, les invisibles », pour laquelle l’industriel avait travaillé avec ses gammes existantes.

Pour ce nouveau projet, il s’agissait de créer un sol totalement personnalisé s’intégrant parfaitement à la mise en scène et rappelant l’époque du Far West. Après échanges entre les deux parties, Gerflor s’est trouvé face à trois défis. D’abord design et esthétique. Il fallait donner l’impression d’être dans une arène de chevaux avec les traces de sabots sur le sable afin d’intégrer le sol dans la scénographie pour renforcer l’expérience immersive du visiteur. Ensuite proposer un sol extrêmement résistant, capable de supporter la venue des très nombreux visiteurs attendus.

Enfin, mettre en œuvre un sol pour une durée de 10 mois, nécessitant donc qu’il ne bouge pas mais qu’il soit facilement déposable sans laisser de trace sur le sol du musée à la fin de l’exposition.

DES EMPREINTES DE CHEVAUX

L’industriel s’est ainsi engagé à concevoir, livrer et poser les sols. Pour créer le décor, Gino Venturelli, directeur artistique de Gerflor, et Yann Lamy, infographiste, sont allés chercher des échantillons de sable dans une carrière près de Saint-Paul-Trois-Châteaux (26), là où se situe un des deux sites de production de l’industriel, afin de créer des dégradés de couleurs pour reproduire le sable ocre. Ils ont ensuite photographié des empreintes de sabots de chevaux dans un centre équestre. « Nous avons présenté différentes pistes à l’équipe du musée, explique Stephanie Deflache, responsable évènementiel de Gerflor. Gino Venturelli et Maciej Fiszer, scénographe de l’exposition, ont longuement discuté couleurs, contrastes, échelle des empreintes… Maciej Fiszer ne voulait pas prendre le risque que le sol prenne plus de place que l’exposition elle-même. Nous avons travaillé main dans la main afin de trouver le bon équilibre. »

Par la suite, l’industriel a répondu au défi du trafic en optant pour son PVC en rouleaux Taralay Impression et à celui du design avec une impression digitale numérique du décor créé sur mesure via le service My Floor de Gerflor. Des décors de 2 x 6 m mis au raccord vertical afin d’imprimer de façon infinie. « Avec ce projet, on ne peut pas aller plus loin dans la personnalisation », estime Stephanie Deflache.

UNE SOUS-COUCHE EN PROTECTION

Concernant la mise en œuvre et le double enjeu pose temporaire et stabilité du revêtement, les équipes techniques ont d’abord posé une souscouche sur le sol du musée avant de venir coller les rouleaux de PVC de 2 m de large sur toute la longueur de la salle d’exposition. « Les joins, invisibles, se perdent dans la masse », précise Stephanie Deflache avant d’indiquer qu’à la fin de l’exposition, le sol sera recyclé.

Résultat final, une immersion complète du visiteur. « Le sol suggère sans signifier de façon trop réaliste, indique Maciej Fiszer dans une vidéo mise en ligne pour présenter le projet. Il est au service de l’ensemble de l’exposition et participe à l’ambiance particulière des lieux. » Cela au même titre que la mise en scène, les détails ou les accessoires, mais sans voler la vedette au véritable sujet, la place des Indiens d’Amérique, de l’arrivée des colons jusqu’à aujourd’hui.

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