Zoom sur les femmes cheffes d’entreprise

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La Commission nationale des femmes d’artisan de la Capeb devient la Commission nationale des femmes de l’artisanat, l’organisation réorientant sa politique syndicale vers l’ensemble des femmes dans l’artisanat, qu’elles soient conjointes dans l’entreprise ou bien cheffes d’entreprise artisanale du bâtiment. Une évolution qui fait suite à une étude réalisée par OBEA pour la Capeb sur l’attente des femmes chefs d’entreprise. L’objectif de départ : répondre à une demande des dirigeantes d’entreprises qui se présentaient dans le réseau des Capeb départementales.

Résultat de l’enquête : on apprend d’abord que les femmes cheffes d’entreprise sont le plus souvent créatrices de leur entreprise. 53 % d’entre elles ont créé leur entreprise, 33 % l’ont reprise et pour 14 % d’entre elles il s’agissait d’une transmission d’entreprise.

54 % d’entre elles décrivent leur activité comme un mixte entre « métier d’artisane » et « gestionnaire », 44 % comme « gestionnaire exclusivement » et 2 % seulement comme « artisane ». Les femmes cheffes d’entreprise sont très majoritairement présentes en ligne, et 91% des entreprises interrogées sont référencées sur internet.

Pas de différence entre les hommes et femmes chefs d’entreprise pour un tiers des intérrogées

Notons que si 58 % pensent qu’il est légitime que les organisations professionnelles agissent spécifiquement pour les femmes cheffes d’entreprises (actions de communication spécifiques, événements et offres de services dédiés), le tiers restant estime qu’il n’y a pas de raison de mettre en place d’actions spécifiques à destination des femmes chefs d’entreprise, expliquant qu’il n’y a pas de différence entre hommes et femmes et que les femmes chefs d’entreprise et que les femmes sont cheffes d’entreprise d’abord et avant tout.

« Depuis l’obligation d’un statut pour les conjoints, il nous reste des combats majeurs à mener. D’abord ouvrir le statut du conjoint collaborateur au conjoint vivant en concubinage, comme cela a été fait dans le secteur agricole. Et ensuite travailler avec le Gouvernement à l’élaboration d’une grande campagne de communication et d’information sur la promotion des statuts. Malgré l’obligation, la crise sanitaire a mis un frein à la progression des statuts dans les entreprises de notre secteur. »
Cécile Beaudonnat, présidente de la Commission nationale des femmes d’artisanat

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